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Accompagner les enfants lucioles


pab-parole-aux-bebes

accepter-les-epreuvesSi vous me suivez, vous savez certainement que j’attache une grande importance à l’accompagnement des enfants. Ils sont, à mon sens, les êtres qui vont réussir à changer notre Monde en un Monde meilleur, plus propre, tourné vers l’humain et plus spirituel. Notre rôle à nous, les adultes, c’est simplement de les accompagner afin qu’ils puissent mettre cette belle œuvre en place. Mais il faut bien avouer que parfois, ces enfants sont déstabilisants. Ce sont en effet de grands hyper-sensibles et émotifs avec qui les méthodes de puériculture ou d’éducation “classiques” ne fonctionnent pas ou mal. Les parents se sentent très vite dépassés et seuls face à ces enfants qui semblent d’une exigence incroyable…

Je suis moi-même maman d’un de ces petits là : hyper-émotif, hyper connecté, précoce, ne supportant aucune frustration, dormant mal (quand il dort….), voulant toujours aller plus vite que son corps ou son âge ne lui permettent, prenant beaucoup voir toute la place au sein du foyer familial, etc…..Et des méthodes, croyez moi, j’en ai cherché !!! Je me suis surtout cassée le nez sur la porte de nombre de spécialistes de la petite enfance ne sachant pas quoi nous répondre à son père et à moi. Mais, je continue de chercher. Et je trouve malgré tout des méthodes, des outils que j’ai aujourd’hui envie de partager avec vous. Ces enfants ont besoin d’autonomie car ils voudraient déjà être plus grands qu’ils ne sont….Alors aidons-les à l’acquérir !

Accompagner les enfants lucioles

Cet article a été écrit en collaboration avec Isabelle Salomon (son site web est ici). Cette maman de 4 enfants, dont 3 précoces et qui ont tous été de petits dormeurs a elle aussi cheminé pour trouver les outils adaptés à ces enfants qui ne rentrent pas dans le cadre habituel. Elle s’est intéressée à la parentalité positive, à l’énergétique, au chamanisme, à la communication subtile avec les bébés, les animaux et les guides. Bref, c’est un vrai “couteau suisse” qui peut apporter beaucoup de réponses aux parents en questionnement. Voici ce qu’Isabelle propose comme outils. Ce sont principalement des méthodes qui permettent d’entrer en communication avec son enfant afin de comprendre au mieux ses besoins :

L’éducation bienveillante

Tout d’abord, il est évidemment nécessaire que les parents soient dans une démarche d’empathie et d’écoute envers leur enfant. Ces enfants ont principalement besoin que leurs parents soient alignés (sur leur chemin de vie, dans leurs énergies propres, etc..) et inspirants pour eux. L’éducation bienveillante peut apporter des réponses concrètes à leurs questionnements. En effet, non seulement elle permet d’être à l’écoute de son enfant et de respecter ses besoins, mais l’éducation bienveillante va aussi permettre aux parents de savoir poser leurs propres limites.

Bien souvent, ces enfants prennent beaucoup de place, semblent “mal élevés” pour l’entourage, entourage qui peut aussi nous juger. Mais, il ne faut pas que ce regard extérieur devienne une excuse pour les parents qui, en réaction, cherchent à être plus que parfaits dans l’éducation de leurs enfants. Nos petits ont avant tout besoin de parents alignés avec ce qu’ils sont profondément. Il est donc nécessaire que les besoins des parents soient comblés ; ils doivent être à l’écoute d’eux-même, rester dans la bienveillance avec leur être profond….

C’est pourquoi l’éducation bienveillante semble être une base sur laquelle s’appuyer, à condition de bien rester aligné…..

Le DBL Système ou l’écoute des pleurs

dbl-système-ou-l-ecoute-des-pleursUn outil très utile pour accompagner les bébés de 0 à 3/4 mois, c’est le DBL Système ou l’écoute des pleurs. (pour en savoir plus, regarder ici). Cette méthode permet de “décoder” les pleurs des nourrissons. En étant à leur écoute, on s’aperçoit qu’ils utilisent 5 types de pleurs principaux, 5 “mots” qui correspondent à la faim, au sommeil, au besoin de roter, aux coliques ou à l’inconfort. Comprendre les pleurs de son bébé permet de répondre efficacement et justement à ses besoins. Ainsi, l’enfant sera rassuré sur le fait que ses parents le comprennent et comblent ses besoins tandis que les parents seront apaisés sur leur capacité à comprendre leur enfant.

Les bébés signeurs

Le constat est simple : un enfant sourd et/ou muet entre en communication avec son entourage plus tôt qu’un enfant sans handicap car il utilise très vite le langage des signes. C’est pourquoi il est tout à fait possible d’utiliser cette méthode pour communiquer avec son enfant. Ainsi, il pourra en toute autonomie exprimer ses besoins et se faire comprendre de ses parents. Dès 6 mois les enfants sont capables de commencer à signer. L’idée étant de leur apprendre les signes correspondant au vocabulaire de tous les jours : la couche, le biberon, dormir, câlin, etc…

Si vous avez envie d’en savoir plus sur cette pratique, sachez qu’il existe des ateliers un peu partout en France et également un livre très facile d’accès : “Les bébés signeurs, le langage gestuel avec bébé” de Nathanaëlle Bouhier-Charles aux éditions Jouvence.

PAB la Parole aux bébés

pab-parole-aux-bebesUne autre méthode qui permet aux parents de comprendre leur enfant, c’est la PAB, la Parole aux bébés. (pour en savoir plus, c’est ici). Cette technique créée par Brigitte Denis est inspirée de la kinésiologie. A partir d’un test musculaire, donc en interrogeant le corps, le praticien va pouvoir interpréter les besoins de l’enfant et les transmettre à ses parents. L’idée est d’aller connecter la “sagesse” de bébé, on pourrait dire, son “âme”. Ainsi, l’enfant va clairement exprimer ses émotions et son entourage pourra décrypter son comportement ou ses besoins.

Cette méthode est idéale avec les bébés puisqu’il n’y a pas besoin que l’enfant parle : c’est le corps qui s’exprime, en fonction de tout ce qu’il a gardé en mémoire. Pendant ces séances, il est à priori fréquent d’entendre que l’âme de ce bébé était toute pleine d’amour et d’enthousiasme en s’incarnant dans ce corps. Mais, au fur et à mesure de sa descente et de son ancrage dans la matière, l’âme percevant tout, elle détecte les vides affectifs de ses parents. Elle pense alors avoir toutes les capacités nécessaires pour combler ces vides. Mais ce n’est pas son rôle….Ces séances permettent alors, entre autres, de rééquilibrer les choses : chacun doit suivre son chemin et ce n’est pas à ce petit être de prendre en charge les vides et les manques de ceux qui l’accueillent….

C’est aussi pourquoi, parfois on s’aperçoit qu’un travail sur toute la famille est nécessaire, pas uniquement sur l’enfant ou la relation entre l’enfant et ses parents.

Communication Connectée

Avec des enfants qui ne parlent pas encore, il y a une méthode tout à fait appropriée et qui permet là aussi de réussir à décrypter leurs besoins : la Communication connectée. L’idée est simple : le bébé a beau ne pas savoir parler, il a pour autant beaucoup de choses à nous dire ! La méthode consiste à poser des questions à bébé et d’effectuer un test musculaire pour obtenir une réponse : soit oui, soit non. Il n’est pas nécessaire de toucher bébé, ni même qu’il soit dans la même pièce. Le test musculaire étant effectué sur les mains du parent (mais la réponse peut aussi être obtenue avec un pendule ou une baguette de sourcier).

Si vous avez envie d’en savoir plus, vous pouvez regarder le site des créateurs de cette méthode, Hélène et Frédéric Laloux. (Leur site est ici). Lilou Macé a également réalisé une interview. La voici :

Mettre en conscience

Avec des enfants plus grands, l’idée est de mettre en conscience ce qu’ils vivent, leurs besoins et leurs émotions. Dans ce cadre, la relaxation sera un très bon outil. On peut se référer à l’excellent livre-CD “calme et attentif comme une grenouille” d’Eline Snel. Bien souvent, l’âme de ces enfants a beaucoup de mal à descendre dans leur corps. De plus, ils acceptent mal l’idée d’être des enfants…Ils reçoivent aussi beaucoup “d’informations”, d’intuitions, d’émotions. La relaxation leur permettra de s’ancrer. Voici une petite vidéo à proposer à vos loulous :

https://www.youtube.com/watch?v=JwRjwDluA30

On peut aussi leur proposer des massages ou encore des thérapies brèves telles que l’EFT (regarder ici) ou la PBA (regarder là). Bien souvent ils se prêtent facilement au jeu de ces méthodes en groupe. Alors, n’hésitez pas à les inscrire à un atelier !

Isabelle Salomon

isabelle-salomon-pabIsabelle Salomon, forte de son expérience de maman de 4 enfants nous donne aussi quelques conseils : tout d’abord, il serait bon que les parents arrêtent de penser qu’ils sont là pour enseigner quelque chose à leurs enfants. Il faudrait plutôt comprendre que nos enfants ont besoin qu’on les accompagne en fonction de leurs envies et leurs besoins, en étant à leur écoute, sans jugement de notre part sur ce qu’il expérimentent ou vivent. En réalité, nous les guidons autant qu’ils nous guident et il faut de la nuance et de la responsabilité pour accepter ce mandat en conscience. Ce que nous avons appris étant enfant est parfois obsolète et peut manquer de sens pour eux. Avec les plus grands, il peut être utile de s’adapter au monde dans lequel ils évoluent ( avec la télévision, les tablettes, les téléphones, etc, toutes ces choses qui peuvent nous inquiéter) pour leur demander de ressentir et de tirer des leçons de leurs expériences.

L’exemple que me donnait Isabelle est celui de Mac Donald’s : elle n’est bien entendu pas favorable au fait que ses enfants y mangent. Mais elle s’est aussi rendue compte qu’en leur refusant systématiquement l’accès à ce fast-food, elle “bloquait” leur expérimentation. L’idée est donc plutôt de leur donner les tenants et les aboutissants pour chaque expérience (dans cet exemple, leur expliquer en quoi cette alimentation leur est néfaste). Et de les laisser les faire…..en leur proposant, à chaque fois, de ressentir ce que cela fait dans leur corps. Ainsi, son aînée a pu constater qu’elle avait souvent mal au ventre après un repas de ce type, alors que le second ne remarque rien de particulier et que la troisième arrive très vite à satiété et préfère jouer que se nourrir.

Observer pour permettre le cadre

enfants-lucioles-conseils-d-une-naturopatheLes parents doivent donc être plutôt dans l’observation. Et c’est de cette observation que se construira le “cadre” autour de leurs enfants. Une nouvelle définition de l’autorité n’est donc pas d’imposer quoi que ce soit, mais d’expliquer pourquoi, par exemple, il est important d’être poli ou serviable en donnant des exemple compréhensibles pour l’enfant, en fonction de son âge. N’oublions pas que l’empathie s’acquiert dans l’expérience, au fur et à mesure et que l’altruisme peut apparaître plus tard que ce que l’on prête habituellement aux tendres années. Tout comme les fameuses” limites” à donner à nos enfants doivent être en lien avec nos propres besoins de parents. Par exemple : votre enfant ne veut jamais au lit le soir, mais vous êtes un couche tôt ? La limite à poser sera donc celle qui vous est acceptable afin que votre propre besoin de sommeil soit comblé…..Et non pas parce que votre entourage vous répète qu’un enfant de tel âge doit être au lit à telle heure.

Il s’agit alors d’être créatif. Après s’être assuré que l’enfant est en sécurité, on peut choisir de lui donner de l’autonomie : lui permettre de feuilleter un livre cartonné, d’éteindre lui-mêle sa lumière, si nécessaire délimiter la zone où l’enfant peut évoluer et celle où il est interdit d’aller….Il n’y a pas de limites à votre imagination ! L’important est de faire preuve de souplesse, parce que votre enfant n’a pas les mêmes capacités cognitives que l’adulte, ni les mêmes capacités d’autorégulation.

Certains ont besoin d’autonomie, d’autres de rituels, d’autres de contacts. Votre parentalité s’adapte à chacun de vos enfants, mais aussi en fonction de vos propres limites et tolérance. Quelques soient vos décisions à ce moment-là, elles cherchent à nourrir un ou plusieurs besoins. Et quelque soit la résistance de votre enfant, il cherche également à nourrir un ou plusieurs de ses besoins. Son attitude n’est pas à prendre de façon personnelle, mais il s’agit d’observer toute la situation pour essayer de choisir une solution la plus optimum possible.

Des parents alignés et ancrés

enfants-luciolesIl est tout à fait normal de tâtonner, de tester, de se tromper. Être intuitif ou bienveillant de donne pas toutes les clés. Nos enfants nous renvoient bien souvent à notre humanité, à nos limites liées à notre incarnation et souvent nous demandent d’être bien ancrés et solides. En fait, en tant que parents, Isabelle nous explique le grand challenge de la parentalité bienveillante est de “tenir la barque”, certes, mais en étant toujours à l’écoute de nos enfants et de nos propres besoins. Et si vous faites partie des parents empathiques, il faudra prendre garde à vous connecter à vous-mêmes pour ne pas vous laisser absorber dans leurs drames.

L’idée est d’être à la fois dans une certaine verticalité (on est à l’écoute mais il arrive que nous prenions des décisions qui ne rencontrent pas tous leurs besoins : il s’agit d’une recherche d’équilibre) et une certaine horizontalité, dans la connexion du cœur : l’âme de l’enfant a la même “taille” que la nôtre et nous cherchons à la respecter et à la guider avec respect pour lui permettre de se révéler et de s’épanouir, du bourgeon fragile à la fleur subtile.

Elle conseille d’être dans l’observation permanente de nos enfants et de leur laisser le droit d’exprimer leurs émotions, comme de laisser éclater leur colère par exemple. Et surtout, de se garder de se projeter dans l’avenir : “mon Dieu, s’il continue à avoir ce comportement, il sera comme ci ou comme ça plus tard…”. En réalité, l’être de l’enfant  est en changement constant. Certains traits de caractère demeurent et d’autres disparaissent. Enfin, il nous faut accepter nos faiblesses et nos incapacités. C’est éprouvant d’accompagner de tels enfants. Déroutant. Parfois désespérant tant notre aspiration à rechercher l’harmonie se trouve malmenée par nos besoins qui s’expriment parfois en contradiction avec les leurs. Alors si tout cela nous semble trop lourd à porter, de ne pas hésiter à se faire accompagner.

Équilibre et justesse

enseignement-du-coeurPrendre soin de soi, de son mieux, est un incontournable de la parentalité bienveillante. Si nous ne prenons pas le temps d’être centrés et de guérir de nos blessures émotionnelles, nos enfants se chargeront de les exposer au grand jour, de nous conforter à ce que nous ne souhaitons pas voir en face. Parfois, ils se chargent de porter à notre place ces fardeaux-là et, dans certains cas, l’enfant qui ne tient pas en place, qui est légèrement agressif peut énergétiquement ressentir ces casseroles et ne pas savoir comment s’en libérer, ou ne pas se donner le droit de “juste” vivre sa vie d’enfant. Il n’est d’ailleurs pas rare que ces enfants aient du mal à accepter de vivre une étape de bébé ou d’enfant, faite d’apprentissage ou de découvertes. Ils ont souvent une certaine urgence à vouloir tout maitriser immédiatement sans forcément accepter qu’on leur enseigne quoique ce soit. D’où la nécessité de rechercher l’équilibre et la justesse dans ce qu’on va leur transmettre tant ils peuvent se mettre en résistance sur ce sujet sensible.

En séance, en plus de toutes les méthodes qu’elle a dans sa trousse à outils, Isabelle propose aussi, si besoin, des Fleurs de Bach, des compléments alimentaires, ou encore des “bains magiques”. Ce sont des plantes qu’elle conseille de mettre dans le bain de l’enfant. Les plantes vont en fait agir comme des Fleurs de Bach, en utilisant la Présence de la plante pour accompagner un travail de guérison. Chaque plante est choisie par la sagesse de l’enfant, ainsi que le nombre de bains, leur fréquence, et la durée de ce soin.”

Contacter Isabelle :

2 commentaires

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  • Marie-Hélène

    Un immense merci pour cet article. Mon petit garçon de 2 ans est une luciole et jusqu’à présent, j’étais perdue… J’ai cherché plein de solutions, certaines ont bien marché, d’autres be aucoup moins. Votre article m’ouvre plein de nouvelles portes. Merci !!!

    • Caroline Morel
      Caroline Morel Auteur de l’article

      Bonjour Marie-Hélène,

      ahhh la recherche de solutions!! un jour j’ai pleuré devant l’orthophoniste de mon fils en lui disant que depuis qu’il est né j’ai l’impression de n’avoir fait que ça : chercher des solutions lollll
      bon courage à vous !!