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J’ai fait une “crise de foi”

Avez-vous déjà vécu une crise de foi ? Vous savez quand votre cœur, à l’image de votre foie, est tellement envahi de croyances qu’il n’en peut plus, déborde et se purge ?

Qu’est-ce que la foi ?

Avoir la foi, c’est croire. Oui, mais croire en quoi ? En Dieu ? La vie après la mort ? L’au-delà ? la Source ? Le fait que l’Univers nous envoie des messages ? En fait, avoir la foi, c’est croire en quelque chose, quelque soit cette chose. Mais, c’est y croire toujours, sans ciller, malgré les évènements de la vie qui nous bousculent. C’est savoir qu’il y a cet autre qui nous dépasse, nous transcende et nous accompagne sur notre route. C’est écouter notre guide.

Lucidité et crise de foi ?

Mais à force de croire, on peut avoir l’impression de se perdre. En effet, on peut de sentir comme un mouton suivant le troupeau, lui-même se laissant guider par le berger. Parfois, notre libre arbitre nous rappelle à l’ordre : pourquoi crois-tu ? En quoi crois-tu ? Que t’apportent ces croyances ? La croyance ne peut pas être aveugle. La lucidité reste de mise….

Crise de foi salvatrice

J’ai fait une vraie crise de foi il y a quelques années. Je vivais alors en total lâcher-prise, écoutant les signes que l’on m’envoyait, les laissant me guider complètement. Je suivais des maîtres, des enseignements, je faisais 1001 séances de développement personnel. J’avais besoin de savoir, d’apprendre, de comprendre…..Jusqu’à plus soif. Je savais tout, je voyais tout ! Mes guides me poussaient, me conseillaient, me faisaient savoir quels étaient les meilleurs choix pour moi. Je n’avais même plus besoin de réfléchir….

Mais, un matin, au réveil, je me suis dit : “Et si tout ça était faux? Et si tout ce en quoi je crois n’existait pas finalement ? Et si je me leurrais ?” En fait, je me sentais en haut de la falaise, prête à sauter sans parachute et j’ai eu peur. Peur de me perdre. D’oublier totalement qui je suis, jusqu’à mes valeurs. J’ai eu peur de cette confiance aveugle que j’avais mis dans l’autre, dans les autres, dans toutes ces croyances et ces techniques.

Alors, j’ai tout arrêté pendant plusieurs mois : plus de travail sur moi, plus de guide spirituel, plus stage en tout genre, etc….J’ai fait une diète, un régime sec sans développement personnel ni spiritualité.

Et j’ai réalisé que ce qui me manquait finalement, c’était de croire en moi, d’avoir confiance en ce que je suis. J’avais besoin et envie (enfin !) d’avoir foi en moi.

Foi en moi

Alors aujourd’hui je le dis, je le crie même : J’AI FOI EN MOI. Car tout part de nous, de notre être intérieur. Nous sommes notre propre guide. Personne mieux que nous-mêmes ne peut savoir ce qui est bon pour nous. Les aides extérieures sont des béquilles très utiles lorsque le chemin est difficile et trop torturé. Elles permettent d’apprendre à se connaître : savoir ce qui nous correspond, comprendre ce qui nous aide à mieux entendre notre petite voix intérieure, notre guide principal. Mais elles restent accessoires, secondaires. Le principal, l’origine, la Source est en nous.

Aujourd’hui, je me sers toujours de ces aides extérieures, mais différemment : je vais utiliser la méditation pour me poser lorsque je me sens éparpillée, je vais voir mon ostéopathe aux doigts magiques quand mon corps me fait défaut, je consulte ma voyante quand j’ai besoin d’un éclairage. Je vois, j’écoute et je suis les signes que m’envoie l’Univers, mais avec lucidité : si je comprends que l’Univers me montre un chemin mais qu’en l’évoquant je ressens un malaise, je ne vais pas m’y jeter à corps perdu. Peut-être que j’ai quelque chose à régler avant de me lancer sur ce chemin ?

Suivre ces guides extérieurs me permet également de prendre les évènements avec recul et philosophie : mon Rendez-Vous est annulé ? Je devais donc avoir besoin de temps à consacrer à autre chose. Ma voiture ne veut pas démarrer ? En prenant les transports ou en partant à pied, je vais certainement rencontrer quelqu’un ou quelque chose utile à mon cheminement. Je relativise beaucoup plus facilement.

Et toujours, je garde en tête que JE suis mon meilleur guide. En effet, c’est MON corps qui réagit à des situations inconfortables, c’est avec MON corps que je ressens : frissons, gorge qui se noue, chaleur, ventre qui se sert…..Ces signaux-là m’appartiennent entièrement. Je suis la seule à pouvoir les ressentir et les interpréter. Je suis la mieux placée pour savoir ce qui contribue à mon bien-être.

Alors, oui je crois, oui j’ai la foi, mais en moi ! JE suis mon propre guide. Mon chemin m’appartient. Et vous ? Qui suivez-vous ? Qui écoutez-vous ? Et avez-vous confiance en vous ?

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