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J’peux pas, y’a Corona !

coronavirus

Vous l’aurez compris, cet article va parler du Coronavirus. Je ne suis ni médecin ni scientifique, je ne peux donc que vous inviter à écouter les conseils de santé qui nous sont prodigués actuellement. Je ne sais pas non plus si cette crise va durer ou non. Mais j’ai envie de partager avec vous mes petites réflexions et surtout vous proposer d’envisager “l’après Coronavirus” ensemble. Je ne veux évidemment pas négliger l’aspect grave de la crise, ni minimiser les douleurs et souffrances de ceux qui pourraient être touchés de plein fouet par la maladie. Mais permettez-moi simplement d’être l’incorrigible optimiste que j’ai toujours été.

Le Kirikou de la mondialisation

Pour moi, le coronavirus, c’est le Kirikou de la mondialisation. Vous savez, Kirikou, ce tout petit garçon super courageux, qui s’enfante seul et qui par son courage hors normes réussit à sauver son village de la méchante sorcière. Il est d’ailleurs si petit que les enfants de son village le traite de “microbe” ! Il pointe du doigt les incohérences et les irresponsabilités des uns et des autres. Exactement comme le fait ce virus qui semble nous terrasser.

Car s’apercevoir que d’un coup, d’un seul, nos émissions à effet de serre peuvent chuter de manière exceptionnelle, ouvrir les yeux sur le fait que nous avons trop délocalisé de production et que nous risquons, si cette crise dure dans le temps, d’être en pénurie de beaucoup de produits, ce n’était pas gagné, et c’est clairement grâce à ce tout “petit” virus que c’est possible….

Tout comme le fait que le pangolin, (vous savez cet animal à partir duquel visiblement toute cette pandémie a démarré, animal en voie d’extinction, mais que certains braconnaient et mangeaient tout de même), est aujourd’hui protégé, puisque accusé de tous les maux, c’est là aussi une jolie victoire !

Et il y a une prise de conscience collective majeure : nous nous rendons compte à quel point nous sommes tous interconnectés ! On nous le dit, on pense le savoir, mais là, nous l’expérimentons “en vrai”. Là, c’est “visible”. Car la fulgurance de propagation du virus a de quoi nous faire réfléchir. En quelques jours, le monde entier a été touché ! Nous avons un impact incroyable les uns sur les autres. Là, nous le voyons. Alors, choisissons dorénavant, en conscience, d’avoir un impact positif sur notre entourage qu’il soit proche ou lointain.

Et la liste des prises de conscience collectives est longue……

Prises de conscience individuelles

Mais là où à mon sens cette crise majeure va nous permettre d’avancer, c’est vers nos prises de conscience personnelles. Car l’obligation de confinement nous amène une “excuse officielle” pour pouvoir vivre autrement durant ce laps de temps.

Dès que l’annonce a été faite, j’ai eu en tête que c’était une idée plus que positive car cet isolement va nous permettre d’avoir du temps pour nous. Individuellement, en famille aussi. Du temps, sans courir partout, sans horaire et montre à respecter aussi. Du temps de qualité en somme. Et il faut bien l’avouer, dans notre société, le vrai luxe ce n’est plus l’argent, mais le temps !

En fait, cela revient à vivre un burn out mondial : plus personne n’en peut plus de notre système. Plus personne ne s’y retrouve. Sauf que nous sommes dans un engrenage. Tout comme nous le sommes de manière individuelle, chacun dans nos vies. Avec cette sensation d’être coincés, bloqués et qu’on ne peut de toute façon pas faire autrement. Alors, pour nous “prouver” qu’on peut trouver d’autres solutions, la Vie nous arrête, souvent de manière violente (un accident de la route, une bonne maladie, etc..) pour nous obliger à envisager d’autres issues.

Sans oublier que nous sommes forts pour nous mentir : “si, si, ça va aller, je vais encore tenir bon un moment, et on verra plus tard pour changer”. “Mais non, mon boulot n’est pas si insupportable que ça”, etc…. Et puis, “qu’est-ce que les autres penseraient si je changeais ? Si j’osais prendre ma place ? “

J’peux pas, y’a Corona !

Alors, la Vie se charge de nous trouver la bonne excuse, celle qui fera que personne ne pourra nous juger : “la pauvre, elle souffre tellement, quand elle ira mieux, il faudra qu’elle change (de boulot, de cadre de vie, etc..) parce que clairement ça ne lui convient pas”. Bref, nous sommes des êtres “jusqu’au-boutistes” qui ont besoin d’excuses extérieures pour s’avouer de quoi ils ont réellement besoin et envie.

Eh bien, voilà ! Nous avons aujourd’hui, à l’échelle mondiale une vraie excuse extérieure pour assumer de nouveaux choix. Car quand chacun aura goûté au fait d’avoir plus de temps, au fait de pouvoir s’occuper “vraiment” de la scolarité de ses enfants (et que chacun s’apercevra qu’il est possible et même légal de faire l’école à la maison puisque c’est l’instruction qui est obligatoire et non l’école), quand beaucoup se rendront compte que le télétravail est plus qu’envisageable, ou de manière moins sympathique, que finalement son travail n’est pas si utile ou indispensable que ça, il y a fort à parier que des envies de “faire autrement dorénavant” vont pointer leurs nez !

Et c’est de ça, exactement de ça, dont nous avons besoin aujourd’hui : de faire autrement ! De créer de nouveaux modèles, d’envisager un avenir différent de celui qui nous a été montré comme étant tracé d’avance.

Créer de nouveaux possibles

Nous sommes des êtres de création. Nous créons nos vies à chaque seconde. Alors, profitons de cette période improbable, non pas pour tomber dans la peur paralysante, mais pour regarder au-delà. Profitons de ce temps de pause pour réfléchir et laisser notre esprit divaguer, pour aller sonder tout au fond (vous avez, là où ne va pas souvent !) et ressentir nos vrais besoins. Ceux que nous allons pouvoir assouvir le temps de ce confinement obligatoire.

Encore une fois, je ne veux pas minimiser la catastrophe sanitaire et économique que nous traversons. Je pense évidement au personnel de santé qui n’aura pas le loisir de prendre ce temps de pause par exemple. Mais, pour ne parler que d’eux, je crois qu’on peut espérer là aussi une amélioration, une fois la crise passée. Car la pandémie va aussi pointer du doigt ces incohérences que le gouvernement ne veut pas regarder….

Je pense aussi à tous les entrepreneurs qui n’auront aucune aide (je fais partie de cette catégorie de gens qui, s’ils ne travaillent pas, ne gagnent pas d’argent. Rien ni personne ne compense la “perte”). Oui mais, là aussi, n’est-ce pas le bon moment pour revoir notre activité ? En y mettant plus de créativité ? De télétravail ? En revoyant nos dépenses ? etc…

Et c’est ça que je voulais vous proposer avec cet article : voir dans cette crise sanitaire majeure une vraie opportunité de faire (enfin!) autrement, d’aller vers ce qui est bon pour chacun, les yeux grand ouverts. Alors, prêts pour cette nouvelle aventure ?

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