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L’argent et le thérapeute


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Lorsqu’on se lance à son compte, surtout dans les métiers de l’accompagnement, arrive toujours le moment critique d’établir ses taris et de se faire payer. C’est à ce moment que se révèlent tout un tas de blocages. Pourtant, il est normal de se faire payer pour son travail. Voyons tout cela de plus près. Voyons les rapports entre l’argent et le thérapeute.

Les blocages entre l’argent et le thérapeute

Les blocages potentiels ne manquent pas entre l’argent et le thérapeute ! Un des plus évidents est lié au manque de légitimité : pourquoi me ferais-je payer alors que moi-même je ne crois pas en moi ?! En effet, pas simple à résoudre comme équation ! Si le sujet vous parle, je vous conseille de jeter un œil à cet article. Il y a donc déjà tout un travail à faire de confiance en soi…

Il y a également nos héritages : la société judéo-chrétienne pour ne citer qu’elle nous explique sans relâche que ce n’est pas bien d’être riche ! Que la vertu s’acquière grâce au désintérêt matériel. Nos icônes religieuses ayant à peu près tous fait vœux de pauvreté ! Notre éducation est à observer aussi pour déterminer ce que nos parents et notre famille nous ont inculqué vis-à-vis de l’argent : l’argent est sale ? Les riches sont tous des vendus ? Les gens à leur compte ont tous les dents qui rayent le parquet ? Ou à l’inverse : être à son compte c’est la ruine assurée ! Bref, tout un tas de petites phrases qui se sont insinuées dans nos têtes au fur et à mesure de notre enfance. Et qui restent bien ancrées à l’intérieur de nous. Parfois, plus insidieusement, ces mémoires peuvent être karmiques, donc nettement plus inconscientes et difficiles à déloger.

Les blocages à la peau dure

Dans les blocages que j’ai pu identifiés, il y en a aussi qui a la peau dure. Comme par exemple celui-ci : “je ne peux quand même pas profiter de la misère du Monde !” Sous-entendu : puisque les gens viennent me voir parce qu’ils ne vont pas bien, et que du coup, plus ils vont mal, plus je gagne d’argent, ce n’est pas moral. Pas moral ? C’est en fait juste votre job de les aider. Job que vous avez créé vous-même (personne ne vous oblige à le faire…..). Et vous n’aviez à priori pas envisager de faire du bénévolat. C’est argument n’est donc pas recevable lol. Pour ce blocage, comme pour tous les autres, je ne peux que vous conseiller de faire des rituels de libération. Lettre de colère, bonshommes allumettes ou encore lettre de libération vous y aideront grandement.

Et puis, il y a mon blocage préféré : la peur de ne pas avoir assez de clients. Qui conduit au fait de proposer des tarifs ridiculement bas. Puisque, c’est logique, si ce n’est pas cher, j’aurai plus de monde. Eh bien, c’est exactement l’inverse ! Puisqu’en pratiquant des tarifs “pas cher” (s’entend des tarifs plus bas que ce qui serait juste pour vous), vous dévalorisez votre travail. Donc, vous dites en fait ouvertement : ne venez pas parce que je ne suis pas bon ! Sachez que des tonnes d’études sociologiques sur la consommation le prouvent : dans l’inconscient, plus c’est cher, plus on pense que le produit est bon. Evidemment, on parle de vrais bons produits (ou services). Si vous proposez quelque chose de très mauvais et très cher, votre activité risque de ne pas durer très longtemps !

Le thérapeute et ses tarifs

Mais alors, comment établir ses tarifs ? Eh bien tout d’abord en estimant le temps passé et en facturant ce temps passé…. Car pendant que vous êtes avec un client/patient, vous n’êtes pas ailleurs, à être rémunéré. Même si vous utilisez un “don” de naissance ! Dans les métiers de l’accompagnement, une base est assez constante : 1€ la minute. Donc, 60€ l’heure. Mais ceci n’est qu’une base ! Rien ni personne ne vous demande de vous y aligner….

En économie, on considère que les tarifs se basent sur le rapport entre l’offre et la demande mais aussi en fonction de l’élément de singularisation du produit proposé. Dit autrement, voici des questions à vous poser pour y voir plus clair : y a -t-il beaucoup de demandes pour ce que vous faites ? Beaucoup de gens qui font déjà la même chose ? Et qu’avez-vous de différent ? A partir de là, une soupe est nécessaire afin de trouver la bonne équation. D’ailleurs j’aime beaucoup le terme inventé par Franck Cochoy, professeur en sociologie : le “qualcul” pour expliquer que les tarifs quantifient aussi la qualité de ce qui est proposé. Car c’est aussi ça que vous facturez : la qualité de vos prestations. Car la qualité de votre travail mérite le “salaire” juste.

L’argent et le thérapeute : une rémunération juste

Amusons-nous d’ailleurs à lister les éléments qui “prouvent” que vous méritez une rémunération juste :

  • vos formations (que vous avez payées, je vous le rappelle…)
  • votre parcours de vie (en règle général quand on devient thérapeute, ce n’est pas un hasard…)
  • le temps que vous passez avec chaque patient
  • votre professionnalisme
  • votre expertise
  • votre singularité
  • vos résultats obtenus (même si vous ne pouvez pas les garantir évidemment !)
  • Et j’en oublie des tas !!

Et n’oubliez pas dans l’équation que votre tarif ne correspond pas à ce que vous aurez au final dans votre poche. Vous aurez entre 25 et 50% de charges, auxquelles s’ajoutent des frais de fonctionnement (location d’un local, publicité, formation, etc….).

L’argent fait partie du jeu

Il y a également quelque chose à garder en tête : vous n’avez pas créé l’argent. Il était déjà là lorsque vous vous êtes incarné. Car l’argent fait, aujourd’hui, pleinement partie de la vie matérielle. L’argent est simplement une des règles de l’incarnation, tout comme le fait de devoir se laver et manger…. Ces règles-là vous semblent normales, non ? Alors pourquoi pas celles liées à l’argent ? Vous aviez accepté les règles avant de vous incarner. Alors pourquoi aujourd’hui les réfuter ?

Mais pour aller plus loin : nous sommes venus pour expérimenter le fait de créer nos vies à chaque instant. L’argent est clairement un excellent outil pour le faire ! Alors pourquoi n’essaieriez-vous pas de vous “amuser” à créer de l’argent, en en faisant quelque chose de joyeux ? Plutôt que d’en faire quelques chose de dramatique ? La joie est l’énergie la plus porteuse qui soit, alors profitez-en pour en faire un levier !

Les paliers à passer

Bien souvent, nous partons de loin lorsqu’on se lance à son compte. La plupart des thérapeutes n’ont pas conscience en se lançant qu’ils deviennent en même temps des entrepreneurs, qu’ils vont donc avoir un business à faire tourner. C’est là le tout premier palier à passer : accepter de gagner de l’argent, d’être “dans le business”. Parce qu’il n’y pas de mots plus justes pour le dire, même s’ils vous écorchent les oreilles. A partir du moment où on est à son compte et qu’on encaisse des clients, on est dans le business, point !…. Alors ce premier palier consiste à faire tomber toutes nos barrières sur le sujet.

Le deuxième palier, c’est d’atteindre son premier plafond de verre qui, en général, correspond à notre dernier salaire en tant que salarié. C’est comme un cap infranchissable pour notre inconscient. Jusqu’à ce qu’on s’autorise à le faire !

Le troisième palier, c’est notre 2ème plafond de verre à dépasser : on gagne plus que notre ancien salaire (surtout parce qu’on a bien intégré que salaire et chiffre d’affaires ne rapportent pas du tout la même chose dans notre porte-monnaie à cause des charges liées à l’activité). Alors on accepte de gagner plus, mais dans des montants qui nous semblent “acceptables”.

Sur le quatrième palier, on commence à ouvrir les vannes. On a débloqué beaucoup de choses, on est en accord avec le fait de gagner de l’argent. Mais tout de même, il reste quelques freins.

Le cinquième palier, quant à lui, nous propose de devenir grand : plus de plafond, plus de limite. On touche réellement du doigt l’abondance disponible sur cette planète. Et on l’accepte avec gratitude !

L’argent, le thérapeute et l’alignement

Alors, où vous situez-vous ? Identifiez-vous des blocages ? A quel palier en êtes-vous ?

J’aime l’idée des paliers car ils permettent d’aller à son rythme et de rester en accord avec soi-même. Je vous avoue qu’il y a quelques années en arrière, je n’avais pas du tout le rapport décomplexé que j’ai aujourd’hui avec l’argent. Il m’a fallu travailler sur moi et dépasser pas mal de choses. Mais à chaque étape j’ai pris soin de me sentir alignée avec ce que je mettais en place et avec la valeur que j’accorde à l’argent. Et je ne peux que vous souhaitez d’avoir le même parcours libérateur !

L’argent et le thérapeute est un vaste sujet d’étude sur lequel nous pourrions échanger des heures. Mais…. Plutôt que d’en parler, créons-le ! Alors, action! 🙂

Et si vous ne l’avez pas lue, voici une fable pour vous inspirer, sur le même sujet.

3 commentaires

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  • Magaly

    Merci pour votre article, très intéressant.
    J’entends souvent des personnes qui disent un don ne se fait pas payer.
    Bien souvent elles oublient à quel point quelque fois cela peut-être fatigant et éprouvant selon ce qu’on fait.
    Comme vous le dites si bien, le souci de l’éducation, de la pseudo légitimité, font douter et remettent en question permanente.
    Néanmoins comme vous l’avez si bien expliqué c’est aussi un job qu’on a choisi de pratiquer’
    ☺️☺️☺️

  • Carolistique

    Ça y est, j’ose exprimer ma faculté de communiquer avec le monde subtil pour aider toutes les âmes (terrestres et coincées entre deux mondes) à s’éveiller. Le problème est que je ne sais pas trop comment me faire rémunérer à ma juste valeur et sans ponctionner trop le porte-monnaie de mes futurs patients. Grâce à votre article, certains blocages arrivent à ma conscience donc ils vont être plus faciles à travailler. MERCI MERCI MERCI d’oser parler de ce sujet avec honnêteté et bienveillance.