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religion, spiritualité et respect mutuel

religion-spiritualiteSi vous me suivez sur Facebook, vous savez peut-être que je viens de faire baptiser mon fils. Ce grand évènement dans la vie de mon petit bonhomme a été l’occasion de grands débats entre son père et moi, ainsi que de profondes interrogations sur mes propres croyances et ma spiritualité.

Religion ou spiritualité ?

Mon compagnon est un catholique que je qualifierais de “pratiquant individuel”; c’est à dire qu’il prie chaque jour ou presque et que son Dieu est son soutien permanent. Pour autant il ne va que très rarement à l’église. La religion ne prend pas une place trop importante dans sa vie car il vit tout cela de façon très intérieure et très personnelle, un peu comme un jardin secret qu’il cultive chaque jour. Le fait que nous n’ayons pas les mêmes croyances y participent grandement. En effet, nous n’avons pas l’impression de partager cet aspect là de nos vies.

Je suis moi-même baptisée et “communiée”. J’ai donc aussi suivi les 4 années de catéchisme obligatoires. J’ai également étudié la Bible à la Fac, mais…….Mais, pour autant, je ne me reconnais pas dans cette religion et je m’y sens à l’étroit. Les religions me semblent pleines de carcans, de règles à suivre, d’interdits ou encore de dogmes. J’ai tellement refusé d’y adhérer que je me suis “déclarée” athée très jeune. Je disais ne croire en rien, ni en personne. Je repoussais violemment tout ce qui de près ou de loin a un lien avec la religion.

Par contre, j’ai toujours aimé les églises. Ce sont pour moi des lieux de sérénité, de calme et de silence ressourçant. J’ai compris pourquoi je m’y sens si bien il y a quelques années : les églises sont quasiment toutes construites sur des courants telluriques. Nous sommes donc, en ces lieux, alignés sur l’énergie de la Terre….

Mais, pourtant, ce qui se passe à l’intérieur de ces églises me laisse depuis toujours indifférente. C’est pourquoi,  lorsque j’ai rencontré mon compagnon, j’étais très critique vis à vis de ses croyances. Je ne comprenais pas son besoin d’appartenir à une “tribu” religieuse. J’en devenais presque méchante….

Mon ouverture spirituelle dans une église

Et puis, en l’accompagnant dans l’une de ces églises, j’ai vécu mon “ouverture”. Ce jour là, tout a changé. C’est comme si j’avais accès soudainement à une autre dimension. Je découvrais l’Amour, l’énergie, l’Au-delà, mes guides, mes anges, etc….

Aujourd’hui, mes croyances sont multiples : je crois à une force au-dessus de nos têtes qui nous guide et nous unit tous les uns aux autres. Je crois aux énergies. Je crois à la réincarnation. Je crois aux anges. Je crois aux guides. Je crois aux entités. Je crois aux synchronicités. Je crois aux pouvoirs surnaturels. Mais je ne peux pas dire que je crois en Dieu.

Pourquoi je ne crois pas en Dieu ?

En effet, l’idée que quelqu’un, là, au-dessus de moi m’observe, me juge et décide un jour ou l’autre de mon destin me séduit peu…..Je pense aussi que la religion est une spiritualité avec un caractère réducteur : pour moi, il y a quelque chose de bien plus grand à vivre. Comme un grand plan global (peut-être d’ailleurs que Dieu fait partie intégrante de ce plan global ?). Je pense que l’amour que je perçois à travers mes pratiques spirituelles est bien plus fort et transcende tout dogme ou tout jugement (qu’il soit dernier ou non !).

La naissance de mon fils, puis l’envie de son père de le faire baptiser à raviver nos débats et nos différences. Nous avons la chance d’être deux personnes ouvertes au dialogue et à l’écoute de l’autre. Ainsi, jusqu’à la veille de ce grand jour, nous avons eu des discussions de fond où chacun a pu exprimer ses raisons et ses croyances. Nous avons repris point par point ce qui nous divise et avons tenté de comprendre les croyances de l’autre. (Nous excluons, bien entendu l’aspect extrémiste de la religion) Voici les principales :

Nous nous rendons vite compte que nous parlons le même langage, mais avec des mots différents. Le Folklore diffère, mais le fond, l’Amour transcendant que nous ressentons est le même. Je me suis aussi rendue compte à quel point la façon dont on a abordé la religion avec moi m’en a repoussée. J’en garde du coup cette image punitive, de surveillance permanente, de tristesse même….

Le Baptême, un rituel de passage

J’ai donc finalement abordé ce baptême différemment grâce à nos échanges. Je dois avouer que j’y allais en trainant des pieds, tout comme je trainais derrière moi mes vieux souvenirs gris et tristes de catéchisme. Mon image était altérée par ces souvenirs peu reluisants…

Finalement, j’ai décidé, le jour J, d’appréhender ce baptême comme un rituel de passage : je présentais mon bébé aux autres, visibles ou invisibles, quelques qu’ils soient, au même titre que mon compagnon le présentait à son Dieu. Je trouve qu’aujourd’hui nous manquons de rituels. Ils marquent des passages d’un état à un autre, d’un monde à un autre. J’étais donc heureuse d’en offrir un à mon bébé.

Je suis donc arrivée à l’église dans une énergie d’ouverture de cœur. Je respecte les croyances de mon compagnon, mais là, j’avais envie d’aller plus loin : je voulais les partager avec lui.

Le Baptême, un rite énergétique

Je ne sais pas si c’est ce qui a changé la donne et m’a ouvert les yeux, mais ce que j’ai vu ce jour là restera gravé dans ma mémoire. Tout d’abord, le prête était un être “connecté”, tout comme moi. Vous savez, n’est-ce pas, qu’on se reconnait entre nous ? Cet homme ne laisse personne indifférent. D’ailleurs, les gens n’ont pas tari d’éloges à son encontre une fois la cérémonie terminée; chacun, avec ses mots a décrit quelqu’un de “différent”, certains l’ont trouvé “bel homme”, d’autres “rayonnant”, la marraine et moi-même, “connecté”, irradiant l’église d’amour et de lumière.

Et puis, surtout, il y a eu les rituels en eux-mêmes, que je ne considèrerai plus jamais comme des actes anodins. En effet, au moment où le prêtre lève la main au ciel pour la poser doucement sur le front des petits baptisés, j’ai vu et ressenti des choses vraiment incroyables : c’est comme si cet homme enfonçait dans ces enfants, par leurs têtes, une épée d’amour, un clou géant énergétique qui les liait à vie à “autre chose”…J’ai vu ces enfants comme hypnotisés par ce geste d’une force et d’une puissance incroyables. Sauf….mon fils, qui lui, semblait n’être pas du tout touché par cet acte ! Comme si ce “sceau” ne prenait pas sur lui….Il n’a d’ailleurs pas été simple non plus de lui mettre de l’eau sur le front…Aurait-il déjà, du haut de ses 19 mois, d’autres croyances ?

Ma pierre à l’édifice spirituel de mon fils

Ainsi, mon bébé est baptisé. Son père s’engage donc à lui procurer une éducation religieuse. Mais, malgré mon ouverture de cœur et d’esprit, je n’ai pas envie que ce soit son seul “accès” possible à  une vie spirituelle. C’est pourquoi son père et moi l’emmèneront et le présenteront à Amma lors de son prochain passage à Paris. C’est aussi pourquoi je lui explique déjà qu’il peut demander à ses anges et à ses guides de l’aider et de le soutenir s’il a peur ou s’il souffre. Et c’est également pour cela que je lui dis que je le crois lorsqu’il semble voir quelque chose ou quelqu’un que je ne vois pas….

Au-delà d’une idéologie et d’un folklore, nous souhaitons tous les deux lui offrir tout l’amour possible : le nôtre et celui des siens bien sûr, mais aussi cet amour plus fort que tout et qui nous enveloppe en permanence.

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